Au-delà de l’effet gros nounours que peuvent représenter de belles poignées d’amour, se révèlent souvent des signes d’alerte qu’il conviendrait de prendre au sérieux. Tout dépendra bien sûr du volume de ces poignées d’amour ! Cependant, à un tour de taille très important ou plus simplement un gros ventre correspond une accumulation de graisse viscérale localisée donc autour des organes de l’abdomen, non pas une légère couche de graisse sous-cutanée mais bien un amas de gras toxique et profond. Cette surcharge abdominale n’est pas à négliger puisqu’elle peut révéler l’existence d’un syndrome métabolique auquel certaines anomalies peuvent s’associer.
Le syndrome métabolique en 5 signes
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) considère l’existence d’un syndrome métabolique à partir de trois des anomalies suivantes :
- Obésité abdominale : tour de taille > à 88 cm chez la femme, > à 102 cm chez l’homme
- Hypertension artérielle ≥ 130/85 mmHg
- Hypertriglycéridémie (excès triglycérides dans le sang) ≥ 1,50 g/l
- Taux de « bon » cholestérol < à 0,50 g/l pour les femmes et < à 0,40 g/l pour les hommes
- Glycémie à jeun ≥ 1 g/l ou diabète type 2
La prévention ou comment lutter
Le syndrome métabolique évolue à bas bruit
Il évolue silencieusement, insidieusement, c’est à dire sans aucune alerte pendant un laps de temps plus ou moins long jusqu’à altérer soudainement et compromettre la qualité de la vie à long terme (maladies cardiovasculaires, accident vasculaire cérébral, stéatose ou foie gras dans un premier temps puis complications hépatiques, syndrome apnée du sommeil, perturbations de la glycémie et apparition diabète type II…). Néanmoins, toutes ces anomalies dues à ce qui peut apparaître au départ une « banale » surcharge abdominale sans aucun doute très importante peuvent être évitées avec des mesures préventives appropriées, en acceptant une modification des habitudes de vie ainsi qu’un changement dans les comportements alimentaires. Ainsi, en luttant contre le désordre alimentaire et en adoptant une activité physique régulière et modérée (de type endurance), les résultats, constatés sur les analyses biologiques, seront très rapides.
7 conseils contre la surcharge abdominale
- Surveiller le tour de taille. Pour cela, mesurez-le à mi-chemin entre la dernière côte et le haut de la hanche (crête iliaque)
- Perdre du poids entre 5 et 10 % du poids initial avec une alimentation équilibrée, en corrigeant l’anarchie alimentaire, et en adoptant une alimentation équilibrée en quantité et en qualité.
- Cuisinez au maximum avec des produits frais et délaissez les plats industriels déjà préparés (trop caloriques, trop salés)
- Diminuer la consommation de graisses saturées (beurre, charcuterie, choix de viandes non grasses < 10 % MG et mieux ≤ à 5 % MG…) et bannir les graisses trans (choix qualitatif et quantitatif des viennoiseries, pâtisseries et biscuits industriels)
- Privilégier la qualité des matières grasses, opter pour les huiles végétales (huile d’olive pour la cuisson, l’huile de colza ou soja ou noix pour l’assaisonnement) sans abuser des quantités 1 g de MG = 9 calories, l’huile d’olive tant vantée dans la diète crétoise perd de ses qualités si elle est consommée en excès
- Opter pour des laitages demi-écrémé (1 à 1,5 % de MG, soit < à 3 % de MG)
- Consommer davantage de fibres en augmentant la consommation quotidienne de légumes et de fruits
- Pratiquer une activité physique de type endurance régulièrement 45 minutes à 1 heure, au moins 3 fois par semaine. Ou bougez ! Bougez au maximum, en équivalence 30 minutes de marche rapide par jour (activités professionnelles et quotidiennes : ménage, jardinage, promenade ou déplacements à vélo, marcher régulièrement – ou faites des randonnées ou de la nordic walking ou du trekking – monter les escaliers plusieurs fois par jour, en transports en commun : descendre 1 à 2 arrêts avant l’arrêt prévu et poursuivre à pied…)